Il est maintenant 11h, je suis à Stalingrad où j’ai trouvé un petit rebord en pierre sur lequel m’asseoir, et la journée m’ouvre ses bras, sans que je ne parvienne pourtant vraiment à l’étreindre, je la laisse même plutôt comme ça, les deux bras ballants, en lui jetant des regards inquiets.
(...) Et alors que le sujet de la suite des événements se mit imperceptiblement à planer, j’étais plutôt curieux d’en connaître les possibles acceptions.
Ce fût la crainte que j’éprouvai tout à coup de rencontrer ces étudiants à qui j’avais parlé de mon expérience de décorateur au Club Méditerranée il y a quelques semaines de cela, crainte de ne pouvoir faire preuve du même enthousiasme, crainte que mon rebord en béton troqué contre le fauteuil d’alors, ne les laisse perplexes quant à la pertinence de continuer dans cette voie.
Je quitte donc le périmètre des restaurants autour de leur centre de formation, puis me dirige, bon an mal an, vers chez moi, prêt à faire feu de tout bois pour ne pas y parvenir.